Douleurs chroniques et mental : Au-delà de la physiologie

La douleur chronique est une expérience sensorielle, « multifacette » qui transcende les aspects purement physiologiques pour englober des dimensions psychologiques complexes. Les consultants touchés par cette pathologie (on parle bien de pathologie) doivent non seulement gérer le mal être constant, mais aussi ses répercussions sur leur mental, leur équilibre émotionnel et leur qualité de vie. En France, la moitié des douloureux chroniques souffrent de façon quasi permanente.

De par sa nature persistante, elle créée un environnement de stress continu pour le consultant qui peut engendrer des réactions physiologiques et psychologiques de défense, déclenchant des sentiments d’angoisse et d’incertitude.

À long terme, ces réponses au stress peuvent mener à des troubles tels que la dépression ou l’anxiété (je rappelle que le stress, c’est « hormonalement parlant » le cortisol).

L’aspect psychologique de la douleur chronique peut être exacerbé par la solitude et l’isolement social souvent associés à cette condition. Les consultants se sentent souvent incompris par leurs proches. Cette situation peut renforcer le sentiment d’isolement, et accroître le stress et l’anxiété. En bref, vous comprenez que les conséquences sont multiples.

La perception de la douleur est également fortement influencée par l’état psychologique du consultant. Les émotions négatives, comme la peur ou le désespoir, peuvent intensifier la perception de la douleur, créant un cercle vicieux de souffrance et de détresse émotionnelle.

De même, l’espoir, l’optimisme et la résilience peuvent aider à atténuer la perception de la douleur, et même améliorer la capacité à la gérer.

Comprendre la psychologie de la douleur chronique nous permet de mieux accompagner nos consultants.

L’approche thérapeutique doit être globale, intégrant non seulement les interventions médicales, mais aussi des stratégies psychologiques (hypnose, sophrologie, EFT, …) pour la gérer au mieux et améliorer la qualité de vie.

La thérapie cognitivo-comportementale, par exemple, peut aider les consultants à reconnaître et à modifier les schémas de pensée négatifs.

Des techniques de relaxation, comme la méditation et la respiration profonde, peuvent aussi aider à réduire le stress et l’anxiété associés à la douleur chronique.

Imaginez un cercle vicieux sur lequel « douleurs » et « stress » dont intimement liés. C’est très souvent le cas.

En tant que thérapeutes, il est essentiel que nous comprenions et intégrions les dimensions psychologiques de la douleur chronique dans nos stratégies thérapeutiques. Nous devons IMPERATIVEMENT proposer, lors de chaque accompagnement d’une personne atteinte de douleurs chroniques, des méthodes pour les aider à gérer leur stress et donc, indirectement (ou directement … !) leurs douleurs.