Que ce soit en médecine, développement personnel ou thérapies, le cerveau n’a décidément pas fini de nous surprendre ! Je vous partage quelques lignes démontrant les « pouvoirs », « exploits » ou « capacités » extraordinaires de celui-ci, traitant d’effet placebo.
Le Docteur Klopfer raconte une surprenante expérience au travers un de ses récits (Klopfer B. (1957). Psychological variables in human cancer, Journal of Projective Techniques, 21, 331-340) :
Il s’agit de Mr Wright, un patient atteint d’un cancer des ganglions lymphatiques.
Alors que son pronostic de survie était sombre (deux semaines) Mr Wright espérait de tout cœur qu’un traitement innovateur, nouveau sur le marché (le Krébiozène) le guérirait. Il lisait beaucoup et avait découvert que les médecins entretenaient un grand espoir sur ce traitement qui, semble t-il, pourrait être révolutionnaire.
Alors, il demanda à son médecin de lui injecter ce médicament. Celui-ci accepta.
Environ 7 jours après, la tumeur de la taille d’un pamplemousse s’était totalement résorbée et Mr Wright avait pu quitter l’hôpital et retrouver une vie normale.
Deux mois plus tard, le patient eut connaissance d’une étude portant sur ce fameux traitement, dont les résultats n’étaient pas à la hauteur des espoirs qu’on lui attribuait. Son moral retomba au plus bas et les symptômes réapparurent.
Alors, au regard de cet évènement, le médecin eut l’idée d’affirmer à son malade qu’un nouvel arrivage de médicament extrêmement efficace allait lui parvenir le lendemain et qu’il obtiendrait au moins les mêmes effets bénéfiques que lors des premières injections. Ce qui était faux, mais le patient l’ignorait.
Mr Wright, en stade terminal, fut alors submergé de joie et d’espoir, et pu bénéficier des injections de ce médicament (qui était en réalité de l’eau).
A nouveau, les tumeurs régressèrent et son cancer avait disparu.
Ce n’est là rien d’autre qu’un effet placébo. Les seuls médicaments actifs étaient l’espoir et la croyance : l’espoir de guérir et la croyance que le médicament était « révolutionnaire » et allait le sauver. Le médecin avait été tellement convaincant …
Malheureusement, deux mois plus tard, des études publiées affirmaient que le Krébiozène n’avait aucun effet bénéfique dans le traitement du cancer et Mr Wright en pris connaissance. Il en mourut quelques jours après.
Cette surprenante et tragique histoire nous démontre qu’il se passe quelque chose dans notre cerveau de probablement plus puissant que la maladie.
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Par ailleurs, des études menées par Evans en 1974, ont démontré que l’effet placebo augmentait de 50 % les effets des antalgiques utilisés, d’où l’importance de favoriser cet effet relationnel. (Cours supérieur. 4ème congrès de la SETD. 2003. Paris – La Villette. Paris : SETD – IASP. 2003).
« Il est maintenant démontré que les placébos antalgiques activent les mêmes zones cérébrales que les substances médicamenteuses ». (Selon Fabrizio Benedetti, cité par Klaus Wilhelm dans son article « Die Heilkraft des Nichts » in Leben & Umwelt 3/2010, sur le site internet dont voici le lien : http://www.wissenschaft.de).