Inductions rapides hypnose : je suis contre lors d’un soin

Cet article est pour vous si vous êtes professionnels de santé, vous réalisez des soins douloureux et/ou anxiogènes. De nouvelles vidéos sont régulièrement postées sur ma chaîne YouTube, et je vous invite chaleureusement à vous y abonner.

 

Inductions rapides pour ou contre ?

Je vais partager avec vous mon avis  sur les inductions rapides par rapport aux situations de soins. 

Globalement, je suis pour les inductions rapides et éventuellement instantanées, mais je suis contre pendant une situation de soins et je vais vous expliquer pourquoi.

Mais avant, je vous informe que vous avez la possibilité de vous inscrire à un webinaire, une conférence en ligne gratuite, qui s’intitule : « Comment utiliser l’hypnose lors d’un soin douloureux ? 

https://neolys.learnybox.com/inscription-webinaire-hypno-analgesie1/

Si vous ne savez pas, ce que sont les inductions rapides ou instantanées, rassurez-vous je vais vous le définir. 

 

Qui est réceptif à l’hypnose ?

Globalement, ce que j’ai pu constater au quotidien, et régulièrement en formation, selon mes statistiques, c’est que 100 % de la population est réceptive à l’hypnose, à condition bien sûr d’accepter de vouloir rentrer dans un état d’hypnose. 

Sur ces 100 %, il y a deux catégories : 30 et 70. Je commence par les 70.

70 % de la population est dites « Normaux réceptifs » c’est-à-dire que pour atteindre un état d’hypnose, il va se passer entre une minute à dix minutes environ. C’est  « la normalité » si l’on peut parler de normalité.

Deuxième catégorie : 30 %, ce sont « Les hyper-réceptifs », ce sont les personnes qui ont la capacité, et  on ne sait pas réellement pourquoi, ce qu’il se passe au niveau du cerveau. En tous cas, au moment où j’écris ces lignes, je ne peux pas vous fournir, au niveau neurologique ou autres, plus d’explications.
Ces personnes ont la capacité d’entrer en état d’hypnose en moins de dix secondes. Moins de dix secondes la première fois, une seconde ou une demi-seconde la seconde fois, donc c’est extrêmement rapide.

30 %, vous allez me dire c’est pas beaucoup, mais 30 %, ce n’est quand même pas rien. Et ceux-là, en temps normal, ils intéressent beaucoup les hypnotiseurs de spectacle, mais aussi les hypnothérapeutes ou les professionnels de santé qui proposent de l’hypnose en situation de soins.

 

Avantages et inconvénients

Alors,  l’avantage c’est qu’effectivement on gagne du temps,  puisque si on met 5 ou 6 minutes en temps normal à induire un état d’hypnose, là on va mettre, environ, 10 secondes.

On gagne du temps, mais voici l’inconvénient principal pour moi,  et donc, premier inconvénient, dans le cadre d’un premier accompagnement, notamment lors d’une séance de soins douloureux par exemple,il est pour moi, de taille.

On a un fondamental, on a un double enjeu quand on pratique l’hypnose en situation de soins.
Le premier enjeu c’est que notre patient ait confiance en nous, au technicien médical que nous sommes, si on doit réaliser un gaz du sang au niveau de l’artère radiale ; si on doit réaliser une suture ; une ablation de fils ; un pansement douloureux ; un pansement d’escarre ; un sondage etc. Bref, peu importe le soin, il faut qu’il ait confiance en nous, et en notre réalisation de ce soin.

C’est la première chose. Donc premièrement, il stresse à 16 sur 10, je suis un peu extrême dans mes propos, mais comprenez qu’il stresse ; en plus, il y a la composante douleur, et souvent, on va lui dire : « Monsieur, Madame, je vous propose de l’hypnose. » et lui de se demander mais « Qu’est-ce que c’est que l’hypnose ? »

Manque de chance, la veille au soir, il a vu un spectacle à la télé où on fait faire la poule à tout le monde. Résultat, ça instille la peur dans son esprit.

Donc, il y a un double enjeu : qu’il puisse nous accorder sa confiance sur le plan des soins et sur le rapport à l’hypnose. Et je dois tout mettre en œuvre pour qu’il ait confiance en moi.

Par conséquent, il y a double travail d’une certaine façon. Ça ne prend pas beaucoup de temps, mais il faut le faire.

Or,  dans mes croyances qui me sont propres ; et vous pouvez ne pas être d’accord avec moi, nous pouvons en discuter sans souci ; c’est que pour réussir cette tunnelisation (terme hypnotique qualifiant l’état de confiance que le patient nous accorde dans un contexte d’hypnose), je crois qu’il faut s’y prendre avec douceur, au niveau du timing, et plutôt privilégier une induction hypnotique, de 2, 3, 4, 5 minutes ou même plus, plutôt que de chercher à faire de l’instantané, du flash en 10 secondes ou en une demi-seconde, pour la première fois.

Pour les fois suivantes, mais pas très souvent, il m’est arrivé de faire des inductions instantanées ou rapides. Simplement, j’avais déjà réussi ces fondamentaux relatifs à la tunnelisation dont je parlais quelques lignes plus haut. 

C’est à dire que le patient m’accordait sa confiance, tant au niveau de la technique qu’au niveau de l’hypnose.

Donc, voilà pourquoi je ne suis pas pour proposer des inductions rapides ou instantanées pendant un soin.

 

Vous pensez sûrement : « Oui mais ça se fait très bien, et les hypnotiseurs de spectacle le font très bien. »
Ils le font très bien, c’est vrai ; c’est facile à faire, cela s’apprend en très peu de temps, les inductions rapides / instantanées. 

Mais, les hypnotiseurs de spectacle n’ont pas cette double contrainte, de mener en même temps un soin et faire en sorte que le patient lui accorde sa confiance pendant ce soin.

Au contraire, quand le patient vient me voir pour un soin douloureux, il n’a doublement pas envie de venir faire de l’hypnose dans ce contexte là ; et doublement pas envie de subir un soin douloureux, et éventuellement, de se mettre à nu dans parfois tous les sens du terme. Bref, il n’a pas du tout envie.

Tandis que la personne qui vient assister à un spectacle, elle par contre, a envie de finir en 10 secondes par terre à faire la poule par exemple ; contrairement à mon patient qui est dans son lit ou aux urgences, dans un box, et chez qui je dois trouver l’artère radiale pour lui piquer du sang ou faire un gaz du sang.

 

Conclusion

Pour moi, il faut s’y prendre avec douceur. Douceur au niveau du timing, c’est très important. 

Alors, si vous avez des suggestions, des commentaires ; n’hésitez pas à me les partager, j’aimerai les recueillir et faire des échanges avec vous.

Vous savez que c’est moi qui répond à toutes vos questions sur YouTube, à tous vos commentaires, YouTube est d’ailleurs fait pour ça.

Voilà ce que je souhaitais partager avec vous dans cet article.

Je  vous remercie de l’avoir lu jusqu’à la fin. Aussi, n’hésitez pas à vous inscrire au webinaire, c’est gratuit.

Et je vous donne rendez-vous pour de prochains articles, attention, soyez fidèles, et je vous dis à très bientôt !